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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

« Patte » contre « pâte » : qui fait encore la différence ?

Je vis au Québec, et la distinction entre patte et pâte est clairement faite par la très grande majorité des Québécois. En fait, avant l’un de mes cours de phonétique au collégial, je n’avais jamais entendu que cette distinction tendait à disparaître dans certaines parties de la francophonie. La même constatation nous avait été faite à propos de brun et brin.

Je dirais donc que la distinction se fait (ou ne se fait pas) de façon majoritairement régionale. Je ne peux me prononcer au sujet d’autres sociétés francophones, mais la distinction est définitivement faite par la majorité des Québécois.

Je fais une différence de longueur mais pas de prononciation (et ma femme qui elle est du sud ne la fait pas non plus)

Quant aux autres différences de prononciation, je fais la différence entre o ouvert et fermé (par exemple entre « les eaux » et « les os ») — que ma femme ne fait pas — et entre « brin » et « brun » — que ma femme fait aussi.

Je fais une claire différence de prononciation, particulièrement sur la longueur du a.

Ça dépend beaucoup des régions.

En tant que Lorrain, je t’assure que dans l’Est au moins la différence est encore prononcée (jeu de mot…)

Même chose entre autres pour notre vs. nôtre, pourrai vs. pourrais, et sans doute d’autres que j’oublie.

Il y a encore en français métropolitain contemporain une différence entre le “a” de patte et celui de pâte.

Au delà de la simple longueur puisque selon moi pâte se prononce [pɑ:t].”manger des pâtes” ou [pɑt] “pâte à papier”, il y a bien une différence de position de la langue.

En effet, si on prononce pâtes, puis que l’on prononce ensuite “patte”, on sent bien que le passage de “â” à “a” fait avancer la langue et le maxillaire inférieur.

C’est également sensible dans une courte phrase “avec élan”.

  • [ty.vwɑ.sɛ.pɑ:t] tu vois ses pâtes
  • [ty.vwɑ.sɛ.pat] tu vois ses pattes

Par contre en Belgique, le /ɑ/ évolue en [a:]. C’est à dire qu’il y a une double évolution:

  • en profondeur(quality) : disparition du /ɑ/ postérieur au profit du /a/ antérieur.
  • en longueur : le /a/ correspondant issu d’un /ɑ/ est paraît-il plus allongé.

Ce qui donne :

  • [ty.vwɑ.sɛ.pa:t] tu vois ses pâtes?
  • [ty.vwɑ.sɛ.pat] tu vois ses pattes?

Il y a peut être d’autres régionalismes mais celui du français de Wallonie est bien documenté.

Cas de l’Ile de France

On ne peut cependant pas exclure que la différence soit par contre accentuée en Ile de France. Dans son livre en Anglais “The Sounds of French: An Introduction” (Cambridge UP 1987) Bernard Tranel écrit:

Even though the front [a] (patte [pat] ‘paw’) resembles English [æ] (cat [kæt]) and even though the back [ɑ] (pâte [pɑt] ‘dough’) resembles English [ɑ] (father [fɑðər]), the two French vowels generally tend to be more central than the English vowels and thus closer to each other from both an articulatory and a perceptual point of view. It is, however, interesting to note that in some dialects, particularly in a (stigmatized) variety of Paris French, these two vowels tend to grow apart, [a] becoming more front and slightly less open ([æ]) and [ɑ] becoming rounded ([ɒ]); hence the following pronunciations, for example: Paris [pari] becomes [pæri], pas [pɑ] ‘not’ becomes [pɒ]. (Tranel 1987, p. 48)

Références sur le net

La tendance générale en France voudrait que la différence entre les deux [a] s’amenuise, je l’ai souvent entendu dans mes cours de linguistique.

Dans la pratique, régionalisme aidant (je viens de Normandie), je ne fais pas distinction entre les deux, comme je suis le plus souvent incapable de distinguer les [e].

Je constate d’ailleurs que si les gens remarquent souvent que je prononce mal les [e], ils ne s’étonnent jamais des [a]. Si cette distinction existe donc toujours, elle n’est pas d’une importance capitale pour la plupart des locuteurs que j’ai pu rencontrer.

Je trouve cet après-midi une ressource dont j’avais oublié l’existence et qui donne un exemple de prononciation de différents mots (dont patte et pâte) : le projet Shtooka. On entend une faible différence entre les deux mots dans ces enregistrements.


Il me semble que la distinction n’est pas vraiment faite dans le sud-est de la France. Je prononce de la même façon pâte et patte, comme la majorité de mon entourage. Le contexte primant sur le reste…

 

Cette question me surprend, puisque, au Nouveau-Brunswick (seule province officiellement bilingue au Canada), tous prononcent ces deux mots d’une façon différente. Je suis allée à une université francophone du N.-B., et tous les étudiants que j’y ai rencontrés, avec leurs différents accents régionaux, prononçaient ces deux mots différemment. Certains étudiants mélangeaient l’anglais et le français quand ils parlaient (le chiac), d’autres parlaient l’ancien français de France en tant qu’Acadiens et d’autres parlaient le québécois, mais tous prononçaient ces deux mots différemment. C’est la même situation dans la capitale du N.-B., où se retrouvent des francophones de toutes les régions du N.-B. Ils prononcent tous ces deux mots différemment. Alors, je peux confirmer que les gens du N.-B. font encore nettement la différence.

Je suis souvent surpris en regardant les films d’après-guerre que les “a” n’étaient pas prononcés de la même façon qu’aujourd’hui. Tous les “a”s.

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