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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

“L’on y danse”: why the article “l’ ”?

To the best of my knowledge, the l added in front of “on” generally does not have a particular grammatical purpose: it is purely euphonic, and a sign of polished language (it softens the otherwise familiar overtones of using “on”).

It is more often added when “on” does not start a proposition, such as when introduced by a conjunction:

Il faut que l’on y aille.

instead of:

Il faut qu’on y aille.

In such cases, the euphonic use is a lot more obvious due to the bad association of the sound “qu’on” in French.

In this present case, I would say poetic license, and the will to avoid a disharmonious collision between “pont” and “on”, are the reasons for adding that euphonic l.

As for the origin of this l (and why it is not t), the French Wikipedia entry on phonème éphelcystique tells us:

[…] le [l] qui précède parfois le pronom personnel indéfini on en début de phrase ou devant voyelle (ex. : « Ici l’on fume, ici l’on chante, ici l’on dort. », L’Auberge, Paul Verlaine, « L’on prétend que… ») est pleinement étymologique. Il s’est effectivement conservé dans des contextes littéraires, peut-être pour des raisons euphoniques, mais c’est le vestige de l’article défini qui précédait le on substantif (ancien français on, om ou hom, « homme », du nominatif latin homo). De même, dans « aide-t’en », « va-t’en », « rapproche-t’en », etc., le t correspond au pronom de la deuxième personne, te, élidé devant voyelle.

It is indeed a relic of the definite article le (whereas t comes from “te”).

Je recommande la lecture de ce petit article sur « on » et « l’on ». On y trouve la réponse à la question, l’origine de cette construction, et les cas dans lesquels il convient de l’employer.

Petit extrait choisi :

Le l apostrophe de l’on n’est pas à l’origine une consonne euphonique,
mais l’article défini : l’on était synonyme de l’homme en général. Au
fil des siècles, ce nom on s’est transformé en véritable pronom
indéfini (désignant un individu non déterminé) et son article défini
est devenu facultatif. Cette évolution pourrait se schématiser avec
ces trois exemples :

  L’homme est bien peu de chose.
  L’on est bien peu de chose.
  On est bien peu de chose.

Le L est ici purement esthétique.

J’espère qu’on a fini. = J’espère que l’on a fini.

(Cette phrase est cependant différente de J’espère qu’on l’a fini.)

Le pronom « on » a déjà été assimilé à un nom vu son origine, et a conservé à l’écrit la possibilité d’avoir l’article défini; et c’était important car ces grammairiens avaient peur du hiatus possible avec et, ou, , quoi, si et de l’homophonie dans le cas de que, sans l’article, de sorte que l’on a parfois jugé que c’était même requis. On peut illustrer :

Ce qu’on propose… c’est de passer au vote, et on insiste.
Ce
con propose… de tout foutre en l’air.

Ce qu’ont proposé ces gens,
c’est qu’on… vote.

Ce que l’on propose, c’est que l’on vote.

On en voit l’utilité, mais l’utiliser reste un choix (par exemple, voir un emploi empreint de liberté présenté dans Le Bon Usage (note R2, au par. 754) apparaissant directement au dictionnaire de l’Académie (9ème), à l’entrée fin:[…] « Ce qu’on se propose pour but, résultat que l’on poursuit. ». Ça s’utilise aussi en tête de phrase sans difficulté (l’extrait présenté apparaît usuellement sur deux lignes) : « L’on comprend que lorsqu’il se tait, c’est pour penser. » (Gide, Thésée).

Pour l’euphonie, les grammairiens conseillent d’éviter l’on après
dont ou devant un mot commençant par [l] et de l’employer après que si la syllabe qui suit est [kɔ̃]. Mais si la première prescription (après dont) est assez bien respectée, les manquements
aux deux autres sont loin d’être rares:

[…] CE QU’ON CONCÉDERAIT à la vérité (Camus, Homme révolté, p. 233). […]

[ Le Bon Usage, Grevisse et Goosse, ed. De Boeck/Duculot, par. 754 f)
]

Je ne crois pas que ce soit un style ou un procédé littéraire; tel qu’on l’indique dans la réponse, il s’agit de vestiges de l’histoire de la langue française.1 Dans l’oeuvre Sur le pont d’Avignon, on peut noter qu’on a déjà eu aussi « Tout le monde y danse, y danse » où l’article est présent. Personnellement, j’entends le refrain dans mon esprit sans le « l’»; et toujours à mon avis, l’entendre rappelle le « que », absent, et me donne une impression d’ampleur (tant), et de lieu (où).


1. On lira avec intérêt les paragraphes 753 et 754, avec tous les exemples et contre-exemples, dans Le Bon Usage. Je le paraphrase amplement ici; en ancien et moyen français on avait avant le 17ème (avec son « t ») : « *tant crie l’on Noël qu’il vient*. » (Villon, Poèmes variés). Pour situer, à cette époque-là, Vaugelas écrit (LBU, note H2, par. 684) : « Je ne le veux pas faire, sera meilleur que je ne veux pas le faire parce qu’il est incomparablement plus usité. » Il faut voir, à mon avis, que les temps ont bien changé mais que la richesse demeure. On notera que A. Goosse a écrit : Les emplois modernes de l’on, dans Mélanges de grammaire et de lexicologie française, pp. 1-37 !

I believe it is because “on” follows “Avignon”, which would put two “on” sounds in a row, which is difficult to say without running them together. This is mitigated when sung in the context of the song as there is a pause between the two words. But read in a speaking voice there would easily be that blurring of articulation without the “l’on”.

 

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