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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Liaison avec « long », /lɔ̃g/ ou /lɔ̃k/ ?

Il me semble tout d’abord que l’on doive considérer cette pratique comme assez arbitraire; quand d’un côté on écrit « seconde » et que l’on trouve moyen de prononcer ce mot comme « segonde », comment, d’un autre, peut-on concevoir qu’il convient de prononcer « long étonnement » comme « lonkétonnement »; personnellement, je n’ai ni une habitude de faire une liaison naturelle (longuétonnement), ni de ne pas en faire; je pourrais faire cette liaison ou ne pas la faire et je pourrais tout aussi bien l’entendre dans la bouche de quelqu’un sans trouver à redire. « Lonkétonnement » serait cependant étrange à mon oreille, il me semble n’avoir jamais entendu cette prononciation dans le parler courant, ni autrement, sauf pour la première fois dans les enregistrements proposés (théatre de Racine).

Cette liaison en k est inexistante dans la langue courante (ref) ; l’opinion de quelqu’un dans la source mentionnée est que beaucoup de monde ne fait pas la liaison ou alors on la trouve dans des locutions figées ou le nom d’une ville comme « Bourg-en-Bresse » (nom auquel, d’ailleurs, je trouverais la prononciation « bourenbresse » préférable) ; par exemple, les gens ne font pas cette liaison dans « long article » et « long hiver ».

On pourra invoquer des textes traditionnels comme par exemple celui de La Marseillaise, pour lesquels la pratique de la liaison en k devrait être préservée (qu’un sang-k-impur), mais voilà une interprétation de ce chant dans lequel on peut clairement entendre qu’aucune liaison n’est faite (ref, à 52 s). Je ne me rappelle pas du tout avoir fait cette liaison du temps de ma scolarité lorsque les instituteurs nous apprenaient le chant ou nous le faisaient chanter lors des cérémonies, ni même, plus tard, de l’avoir jamais remarquée.

En fin de compte, c’est une liaison que je trouve très peu naturelle et je crois que c’est bien dommage pour la rime de « bouc » avec « joug » mais la langue française et ses étudiants ont tout à gagner dans une simplification qui serait de n’adopter aucune liaison ; il est extrêmement plus important de passer son temps à assimiler un vocabulaire varié qu’à accumuler de la connaissance à propos de règles de prononciation trop arbitraires et autres matières accessoires de cette sorte.

Contrairement à la liaison après D qui le transforme régulièrement en T (un grand homme), ou celle qui suit un F pour le transformer en V (neuf heures), la liaison qui transformait un G en K ne se fait plus dans le français d’aujourd’hui.

Seules subsistent quelques liaisons figées comme celles déjà évoquées, Bourg-en-Bresse, très respectée au moins dans la région et Sang impur qui, au contraire, l’est de moins en moins.

♦ Les mots qui se terminent par g dans l’écriture se lient par
[k] dans la langue soignée :
Un long effort [lɔ̃-kɛfɔʀ],
Suer sang et eau [sɑ̃-keo] ; — dans la Marseillaise, sang impur [sɑ̃-kɛ̃pyʀ], — L’usage ordinaire préfère [g] : [lɔ̃-gɛfɔʀ], ou ne
fait pas la liaison : [sɑ̃eo], [sɑ̃ɛ̃pyʀ].

[ Le bon usage, Grevisse et Goosse, éd. De Boeck/Duculot,
14e, § 42 a) ]


[…] La lettre g peut se prononcer [k] (k), comme la lettre k;
plusieurs ouvrages recommandent cette prononciation, mais elle est
très rare aujourd’hui au Québec. On la réservera donc au style très
soigné. Dans le style courant, on prononcera [g] (gu) comme dans le
mot langue en contexte de liaison.
[…]
– Ils ont eu un long entretien hier soir. [lɔ̃gɑ̃tʀətjẽ] (lon-gan-tre-ti-in) (langue courante) ou [lɔ̃kɑ̃ tʀətjẽ] (lon-kan-tre-ti-in) (langue soutenue)

[ Banque de dépannage linguistique (OQLF), Changements phoniques
dans les liaisons
]

Je préfère la nuance au LBU14 « …ou ne fait pas la liaison », absente de la BDL ; je commence à penser qu’avec le g, on fait la liaison en [g] avec l’usage soigné et pas de liaison du tout dans l’usage courant. Mais j’ai de la difficulté à déterminer si je fais la liaison dans long hiver ; avec, je trouve étrange (longuivers), sans, je trouve le hiatus long. Dans tous les cas la liaison en [k] avec hiver m’est stupéfiante. Un personne plus âgée que moi au Québec me dit qu’elle ne la (la liaison en [g]) fait pas avec hiver, mais la ferait avec automne/été. Avec hiver on dit surtout un hiver (b[i]en) long, et c’est la seule saison qui est toujours longue, alors qu’avec entretien on fait davantage précéder l’adjectif et je fais la liaison plus facilement. Peut-être que chez moi la position usuelle de l’adjectif joue sur la familiarité du son de la liaison ? Cette asymétrie me laisse perplexe.

 

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