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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

L’expression « avoir besoin que » est-elle standard ?

La structure est assez habituelle, et est aussi enregistrée au TLFi :

Avoir besoin que + verbe au subjonctif

Un corpus de recherche intéressant pour ce genre de tournure est le site de Gallica, de la Bibliothèque nationale de France, où l’on peut aussi trouver de nombreuses utilisations dans la littérature.

En voici quelques exemples :

  • Mais j’ai besoin que tu sois convaincu que je n’ai pas négligé tes intérêts.
    —Choix de lettres d’Eugène Burnouf, 1825-1852
  • Est-ce que j’ai besoin que vous vous jetiez à l’eau si j’y tombe ?
    —Correspondance de Gustave Flaubert
  • J’en suis ravie : j’ai besoin que vous soyez monstrueusement en belle humeur tout à l’heure.
    —Londres au dix-neuvième siècle, ou l’École du scandale, comédie en 5 actes, en prose, librement traduite et en partie imitée de Sheridan

Les exemples sont assez rares avant le XVIIIe siècle, mais beaucoup plus fréquents depuis.


Notes en marge

Il est à remarquer que le mode indicatif avec « avoir besoin que » ne fonctionne pas et est immédiatement perçu comme incorrect par les locuteurs natifs.

L’exemple suivant n’est pas un contre-exemple : l’indicatif y est introduit pour définir le sujet, non l’action dont on a besoin de lui (ici pardonner) :

La rapidité avec laquelle j’ai dû composer ce mémoire, m’a à peine permis d’ébaucher mes premières idées. Je n’ai pu leur donner que des liaisons imparfaites : je n’ai pu les vêtir à mon gré. J’ai besoin que ceux qui me liront, pardonnent, en faveur du bien qu’elles pourront produire, le désordre dans lequel j’ai été forcé de les émettre.
—Les grands et les fripons au pilori, ou Guillaume Deynes sur la sellette, Guillaume DEYNES, 1794

On pourrait à la rigueur, en certains cas particuliers, évoquer un infinitif, mais le subjonctif demeure :

  • J’ai besoin, pour mener ces travaux à bien, que détourner le trafic automobile nous soit permis.

Quant à la forme « n’avoir besoin que de », elle accepte l’infinitif, tout en ne le requérant pas, mais le subjonctif sera à éviter :

  • Je n’ai besoin que de préciser un ou deux détails supplémentaire et je vous laisse aller.
  • Je n’ai besoin que d’un bol de soupe et d’un peu de chaleur, je repars sitôt réchauffé.

La surprise (le un peu bizarre) relativement à cette construction est légitime car elle est double :

D’une part :
Dans la plupart des langues germaniques, avoir besoin sera rendu par un verbe dit transitif direct.
I need + COD pour l’anglais, Ich brauche + COD pour l’allemand.

D’autre part une question hypothétique ayant une telle réponse serait de la forme :
De quoi ai-je besoin ? voire J’ai besoin de quoi ? Et non J’ai besoin quoi qui serait fautif tant… notre façon de dire n’est pas transitive directe.

La préposition de est à ce point nécessaire qu’on la retrouvera usuellement dans les réponses au questions commençant par de quoi :
De quoi te mêles-tu ? → De ce qui me regarde!
De quoi es-tu fait ? → Du bois dont on fait les flutes! – De quoi vis-tu ? → D‘amour et D‘eau fraiche!

D’où une tendance tout à fait naturelle (même chez le natif) à calquer ces constructions et à écrire : J’ai besoin de quelle que soit la suite de la phrase.

La suite de la phrase, ici, est, comme dans mes deux premiers exemples ci-dessus une subordonnée relative. → antécédent et pronom relatif.

J’ai besoin du tournevis que tu tiens entre tes mains, J’ai besoin de ce que tu as dans les mains, j’ai besoin du produit que tu fabriques, j’ai besoin de ce que tu fais. (ici, maintenant, factuellement, : indicatif)

Ainsi pourrait-on sans problème pour la grammaire normative dire avec JJ Rousseau :
“Ignorez-vous qu’une multitude de vos frères périt, ou souffre du besoin de ce que vous avez de trop”

Ajoutons-y un soupçon de souhait, d’hypothèse heureuse, de politesse… → passage au subj de la subordonnée et on obtient un rien de plus grammaticalement correct :

J’ai besoin de ce que tu fasses ton travail pour demain.

Je soupçonne que c’est l’absence de ce de ce qui te fais sembler le machin… bizarre.
Cette surprise est donc très légitime mais… la construction que tu reportes ici a néanmoins… de bonnes raisons d’être ainsi. Je peux développer le cas échéant.


PART II La bonne raison (suite à commentaire de l’OP) :

Héhé… SAUF… sauf que ici le problème devient, encore une fois, cette @–@&&@@ de @@# absurdité de dictat de transitivité reposant sur le seul critère syntaxique. Quand la sémantique s’en mêle… c’est : le boxif, voyons bien plutôt :

Dans les exemples que j’ai pris (à dessein) on remarque quoi :

J’ai besoin de ce que tu tiens dans tes mains.

  • Tu tiens CODx.
  • J’ai besoin de ce même CODx. (en passant par toi pour le définir)

Nous avons là un cas typique de transitivité indirecte. (J’ai besoin d’un truc qui passe par toi) La non transitivité directe d’avoir besoin n’est pas un problème pour la construction → de ce que!

Dans l’exemple qui nous préoccupe ici, ce n’est pas de ton travail dont j’ai besoin, c’est que tu le fasses, c’est de son accomplissement par toi.
La transitivité (sémantique) est ici très directe et, forcément va très mal s’accommoder de la non transitivité directe syntaxique de l’entame.

Comment m’y prendrais-je avec une entame syntaxiquement TD ? :

Je présume que tu fais ton travail pour demain Pas de de ce évidemment.

On fait quoi alors… bhein… on va faire une entorse… et faire comme si J’ai besoin était… une tournure transitive directe… On calque donc mon dernier exemple et… roule ma poule :

  • J’ai besoin que tu… blahblah.

Exit le de ce.
Nous ne sommes donc pas ici en présence d’une ellipse de de ce. Juste en présence d’un fait de langue exemplatif de ce que la transitivité sémantique de la locution verbale (transitivité reconnue en anglais et en allemand) va prendre le dessus sur sa non-transitivité syntaxique. J’ai besoin sera, dans cette phrase, employé… transitivement!

Comme quoi… la transitivité des verbes… enfin! vous savez ce que j’en pense.

NDaCOSwt : Note bien que… ça fait quand même un poil trafiqué comme bricolage… tant… je me vois mal te poser la question : “Tu as besoin quoi ?” 😉 ce qui me fais te suivre dans le fait de trouver tout cela bien… bizarre.

 

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