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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Les patois et le français

Le statut de la langue française (et des parlers dit “régionaux”) est avant tout un problème politique en France. Depuis à peu près 5 siècles, la nation française se définit principalement sur une unité de territoire et de langue. Néanmoins, d’un point de vue linguistique, la hiérarchisation des langues historiques du territoire français est tout à fait arbitraire.

Pour ta question: tout dépend de ta définition de “patois” (et il y a des volumes entiers à écrire).

Je soupçonne la plupart des exemples couramment cités de “patois” (ceux qui sont encore répandus) d’être en fait des langues à part entière (breton, basque etc.).

Le tien (nissard) n’est autre qu’un descendant presque direct de l’occitan, qui était à la fois concurrent et ancêtre du français moderne. Donc, intrinsèquement, le français moderne (latin passé à la moulinette de l’occitan, langue d’oïl et probablement bien d’autres dialectes régionaux) est déjà un mélange de “patois” tels que le nissard.

Quant à une influence contemporaine: peu probable, je dirais, sachant que très peu de gens en dessous d’un certain âge parlent encore des dialectes régionaux (et les retraités sont rarement des vecteurs de dynamisme de la langue ;-).

L’Alsacien a offert quelques mots au Français familier, l’Académie n’en a à ce jour pas voulu :

  • Le “Schluck” : la gorgée
  • Le “Stück” : un (beau) morceau : une fille canon, un homme bien bâti…
  • Être Schlass : être ivre.
  • Être “Fràch” ou “Frech” : être effronté
  • Le “Schnock” (avec un “o” court) : l’être sénile, en général “le vieux Schnock”

Wikipedia a quelques autres exemples.

À part les langues régionales comme le basque, le corse, le breton et peut-être l’alsacien (je ne connais pas suffisamment cette région) qui disposent de leurs propres écoles et de leurs propres panneaux de signalisation par exemple, les patois français survivent pour la plupart plus sous la forme de mots isolés. Mon grand-père parle un peu le patois (ça donne des phrases comme « O lé de la bonne gâche do père Gâtard » => « C’est de la bonne brioche du Père Gâtard »), mais mes parents ne le parlent pas du tout. Quant à ma génération (20-30 ans), je crains que ce ne soit plus qu’un motif de blague…

Je viens de l’Ouest (Poitou-Charentes/Vendée) et j’emploie des termes comme « poche » pour « sac – souvent en plastique – fourni dans les magasins », « chocolatine » pour « pain au chocolat », « tantôt » pour « après-midi » et « débaucher » pour “quitter le travail le soir », « sinser » pour « serpiller », « barrer » pour « fermer une porte à clé ».
Il y a bien d’autres mots qui ainsi passent petit à petit d’un patois ou d’une langue régionale dans le « français » officiel au fil des déplacements des gens (surtout les jeunes, avec la mobilité liée aux études ou au travail).

Par contre, en tant que jeune provinciale émigrée sur Paris, je peux dire que je reçois parfois quelques moqueries quand j’emploie les mots de mon patois 🙂
Ca peut donner envie d’arrêter, mais c’est tellement joli, « chocolatine » 🙂

Pour le pénétration du breton dans la langue française, je conseille ce petit livre : Les Bretonnismes

Il explique les expressions et tournures françaises qui viennent du breton (expressions majoritairement utilisées en Bretagne)

L’occitan a donné le fameux kézako qui s’écrit « Qu’es aquò ». Il y a aussi cramer pour brûler ou la castagne popularisée par Claude Nougaro.

Le Wiktionnaire en a toute une liste.

 

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