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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Le blanc lumineux, en tant que couleur

NDaCOSwt: Toute la réponse à cette question repose sur le lexique qu’on décide de prendre en référence.
Relativement à une langue morte, le lexique est établi à postériori sur la base d’un corpus fini.
Relativement à la couleur, on distinguera trois lexiques, l’usuel (établi d’après l’étude des textes en prose), le poétique (assez… flou et incertain par nature), les lexiques techniques (le vocabulaire des peintres évidemment mais aussi celui des naturalistes et celui des… médecins!)


A1/ Pour ce qui est de l’usuel… le color latin… n’est pas une couleur!

Cette affirmation qui fera sans doute frémir le traducteur adepte des solutions de facilité est corroborée par l’étude du lexique technique de la médecine qui, parce que la couleur n’est pas leur spécialité, se servent des termes usuels pour décrire l’état des patients.

Le terme de français usuel le plus adapté à la traduction du color usuel latin est sans conteste : le teint.

Et au premier chef le teint de la peau(1) puisque le verbe dérivé colorari signifiera d’abord… : bronzer!

Attesté ainsi par de très nombreux auteurs classiques dont l’immanquable Cicéron (cum in sole ambulem, natura fit ut colorer), lequel Cicéron est probablement responsable de son premier emploi, par métaphore en rhétorique, entre beaucoup d’autres :

Urbanitate quadam quasi colorata oratio qu’on a d’ailleurs été bien avisé de traduire par : Un discours pour ainsi dire teinté d’une certaine urbanité


1 : Faut-il rappeler que le grec χρῶμα est construit sur χρῶs (la peau) et devra d’ailleurs être traduit… quand on l’aura inventé… par le français carnation


A.2/ Toujours dans l’usuel… le candidus (a,um) latin, adjectif… n’a rien non plus à voir avec le nom d’une couleur

Pour ne citer que Virgile (exemplatif des usuels) on le trouverait au sens de éblouissant / radieux / brillant / lumineux qualifiant tout autre chose que du blanc.

Il est par ailleurs toujours (à ma connaissance) employé en tant qu’adjectif. Usuellement, le nom d’une couleur est un substantif dont l’adjectif correspondant dérive.

Et puis le principe de l’usuel est bien d’être compris par tous. Et la meilleure façon de procéder en matière de couleurs est d’emprunter le substantif à un objet connu exemplatif. Ainsi le latin usuel connaît-il le (rouge-)sang, le (rouge-)feu, le (bleu-)ciel…(2) et bien évidemment le blanc… : album! (3)


2 : cum ex ipsis rebus vocabula colorum mutuatur et “igneum” aliquid dicit et “flammeum” et “sanguineum” et “croceum” et “ostrinum” et “aureum”… (Aulu-Gelle)

3 : D’ailleurs En fait de couleur blanche proprement dite, album (et dérivés) est aussi souvent employé par opposition au noir. Ainsi Caton nomme-t-il l’oliva nigra et… par opposition oliva alba l’olive que nous disons aujourd’hui verte… mais en fait juste… non noire.


B/ Le langage des poétes.

Toujours bien difficile à traduire… on peut néanmoins assurer que le poète est d’abord sensible et attaché à rendre des gradations de l’intensité lumineuse.

On peut le lire dans la citation faite en commentaires dans l’OP (4) et empruntée à un Ovide bien embarrassé pour décrire l’arc en ciel au moyen des deux seules colores : La lumière et l’ombre!
On trouverait la même chose dit autrement chez Sénèque.


4: Quid ergo istic duo colores faciunt lucis atque umbrae, cum innumerabilium ratio redenda sit ?


NDaCOSwt : Je réalise que le développement de ce sujet m’emmène très loin et possiblement OT pour FSE. Je ne l’ai entrepris que pour justifier de ma réponse lapidaire en commentaire de l’OP.
Je le continuerai ou non en fonction de l’accueil.

FULL STOP donc! Suite aux commentaires, il me semble inutile de persister dans une direction osant suggérer que Cicéron, Ovide, Aulu-Gelle, Virgile, Caton, Pline, Sénèque… connaîtraient le latin très mieux que Gaffiot!

Je pense que j’ai trouvé quelque chose qui s’en rapproche.

Comme le disait très justement Laure, dans les commentaires, il est marquant de voir que le latin avait 2 adjectifs de couleur, et que le français n’en a retenu qu’un.

Ceci s’explique sans doute par le fait qu’en français on utilise une périphrase poétique:

d’un blanc virginal, d’un blanc immaculé…

Ce type de blanc n’est pas spécialement lumineux, mais d’un blanc de neige/d’un blanc de neige, l’est.

C’est là que j’ai trouvé un adjectif, qui peut être à la fois un adjectif qui désigne l’aspect, mais peut aussi être utilisé comme adjectif de couleur, comme par exemple “brun”.

C’est nivéen.

Nivéen (adj. rare) : Qui ressemble à la neige. Ou est blanc comme neige.

Je me demande si dans certaines régions il ne devient pas “nivéal”.

Il y avait aussi “candeur”, dans son acceptation ancienne, très justement trouvé par Laure, mais je crois qu’il évoque plutôt un blanc pur que lumineux.

 

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