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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Identification d’un patois

Ceci pourrait s’approcher d’un véritable dialecte. Les langues d’oïl comprennent plusieurs variantes qui ressemblent à ce genre de chose.

Reste à savoir de quelle langue d’oïl il pourrait s’agir et à déterminer si l’orthographe et la grammaire utilisées sont bien fidèles.

On trouve des traces de « toré » dans un patois ardennais, mais le sens m’est incertain. Il est présent dans d’autres dialectes avec le sens de « taureau », qui n’est pas celui utilisé ici.

« Eulemin » en revanche n’est pas indexé par Google autrement que sous forme de prénom.

Est-ce du vrai patois ou est-ce simplement une imitation?

Il s’agit très vraisemblablement d’un « pseudo patois » inventé pour l’occasion. En particulier Boudiou est typiquement occitan alors que les autres phrases sont inspirées des parlers d’oïl.

Boudiou !

Bon Dieu !

Z’étions t-y point torés ?

N’êtes-vous pas tarés ?

C’est quoué qu’vous m’frappions comme çé ?

C’est quoi que vous (me) frappez comme ça ?

J’t’ions eulemin gentil cause que les ptiots tions lo !

J’étais seulement gentil à cause des petits, tiens là !

ou

J’étais seulement gentil à cause que les petits étaient là !

E n’les aurions point ménagés si zétiez tiou seuls.

Et je ne les aurais pas ménagés s’ils avaient été tous seuls.

Et bin c’te phare. Quand l’étions brillant j’avions el’jaune din ma trinche et j’pouvions point dormir !

Et bien ce phare. Quand il était brillant, j’avais le jaune dans ma tronche et je ne pouvais pas dormir !

Tin moué ça, hein !

Tiens-moi ça, hein !

Ot’min j’vons changer e d’ton, tin compris ?!

Autrement, je vais changer de ton, tu as compris ?!

Au sujet des verbes uniquement: l’emploi de verbes conjugués à la première personne du pluriel avec des pronoms autres que nous. C’est souvent en littérature mis dans la bouche de personnages d’origine paysanne. Par exemple, comme on l’indique, chez Molière dans le Dom Juan :

[Pierrot, paysan] Aga, guien, Charlotte, je m’en vas te conter tout fin drait comme cela
est venu ; car, comme dit l’autre, je les ai le premier avisés, avisés
le premier je les ai. Enfin donc j’estions sur le bord de la mar, moi
et le gros Lucas, et je nous amusions à batifoler avec des mottes de
tarre que je nous jesquions à la teste ; car, comme tu sais bian, le
gros Lucas aime à batifoler, et moi par fouas je batifole itou. En
batifolant donc, pisque batifoler y a, j’ai aperçu de tout loin
queuque chose qui grouillait dans gliau, et qui venait comme envars
nous par secousse.[…]

[ Molière, Dom Juan, Acte I, Scène II, 1682 ]

Je avec un verbe à la première personne du pluriel est un emploi ancien qui est documenté (Je ly avons baillé la mitre. [!] (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 152). – DmF).


En Amérique ce genre d’emploi des verbes rappelle parfois le Français Acadien. Le document suivant au sujet du Français Cadien (sud des États-Unis; voir aussi Cajun French) contient une lettre dont voici un extrait où on utilise surtout il/ils avec le verbe à la première personne du pluriel :

D’abord l’public s’a intéressé a connaite notre histoire, mouan j’va
dire tout ça j’connais et pi les autres vont conter ça ils savions.
Pou ça je connais, j’ai toujours attendu dire que les premiers Cadiens
qu’a venu icite étions arrivés du Nord par le Missippi. Ils venions
des Illinoués et s’étions éparpillés tout le long du fleuve et ceuze
qu’a quitté la grand bande avions arrêté côté nous autres. Ils étions
tous des chasseurs et des coureurs des bois. La beauté des
chauvagesses les avions tenté: ça fait y en a plein dans eux autres
qui s’avions marié avec ces filles des bois. Mouan j’en connais plein
des familles icite qu’a du sang chauvage et même qu’ils étions bien
fiers de descendre des premiers habitants: i s’disions les seuls vrais
Américains. Pour lors donc eune fois établis icite, tous ces
gaillards-là s’avions mis à travailler dur; et pi i s’étions bâti des
cabanes pi avions défréchi et netteyé d’la terre et chacun dans eux
autres a eu eune désert pou cultiver du maïs, du tabac, de l’indigo,
et boucoup plus tard du coton et pi ensuite a venu la canne et ensuite
le riz.

[ M. Batis Grosboeuf, lettre écrite de Bayou Choupique, le 15
novembre 1890, ds. « The Acadians of Louisiana and their dialect », Alcée Fortier dans Publications of the Modern Language Association of America, Volume 6, 1891 ]

 

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