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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Français relâché et emploi du subjonctif (présent/passé). Est-ce une afféterie ?

L’emploi du subjonctif ne relève pas toujours du langage soutenu, il est parfois obligatoire, comme après « il faut que ». Cependant l’effet perçu peut aussi dépendre du verbe employé et de l’écart phonétique (et/ou orthographique) avec d’autres temps plus employés que le subjonctif.
La forme du subjonctif présent « parte » garde le radical de l’infinitif et à l’oreille on pourrait avoir tendance à oublier que c’est un subjonctif. Prenons un verbe régulier en -er (ce que la grammaire française appelle souvent un verbe du 1er groupe) : Il faut qu’on marche. La forme du subjonctif présent est exactement la même que celle du présent de l’indicatif, l’« effet subjonctif » n’est pas perçu de façon explicite.

Prenons maintenant un verbe comme « faire » : il faut qu’on fasse les courses. Dans ce cas le subjonctif modifie le radical et la forme du verbe est moins fréquente (phonétiquement et graphiquement) dans le langage courant ; la distance peut la faire ressentir comme plus soutenue. La distance serait encore plus grande, il me semble, si nous employions la 1re pers. du plur. : il faut que nous fassions. Plus la langue est loin de nous, moins elle nous parait familière, donc plus soutenue.

  • Langage soutenu :
    Il faut que l’on parte*.

  • Langage courant :
    Il faut qu’on parte.
    On doit partir.
    Nous devons partir.
    Il faut partir.

  • Langage familier (sujet non exprimé) :
    Faut partir.
    Faut qu’on parte.


*See those question and answers.

Le subjonctif imparfait (et le plus-que-parfait) n’est plus utilisé que dans la langue très soutenue. L’utiliser à l’oral est très recherché et plutôt affecté¹ ou snob. Dans la langue parlée normale, même plutôt soutenue, on le remplace par le subjonctif présent (subjonctif passé pour le plus-que-parfait).

Le subjonctif présent (et le passé) sont utilisés à tous les niveaux de langues. Un locuteur natif peut se tromper dans certaines constructions grammaticales inhabituels ou avec certains verbes irréguliers, mais pas ne va utiliser l’indicatif à la place du subjonctif dans la langue relâchée.

Il y a au moins un cas courant où les francophones ont tendance à utiliser le subjonctif au lieu de l’indicatif : après après que. En général après que devrait être suivi de l’indicatif, et la plupart des prescriptivistes refusent l’utilisation du subjonctif. Mais l’utilisation du subjonctif est une faute courante (en plus d’être correcte dans certains cas, et elle finira sûrement par devenir admise officiellement). La plupart des gens perçoivent l’utilisation du subjonctif comme une faute si on attire leur attention dessus. Voir « Avant que » et « après que » : indicatif ou subjonctif? pour plus de détails.

Prenons l’exemple de la question. Sans contexte particulier, la forme soutenue la plus naturelle est « Il faut que nous partions. ». La forme familière la plus naturelle est « Faut qu’on y aille. » ([fo.kɔ̃.n‿jaj]) (« y aller » signifie « partir » dans le langage courant). Le subjonctif n’est pas un obstacle, même avec un verbe irrégulier.

¹ Pas affété : l’affèterie est contraire au bon goût, l’affectation (sens B.1) manque seulement de naturel.

 

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