Bonjour,
Je me suis inscrit sur cette communauté hier et tombe par hasard sur cette vieille question.
Je suis abonné depuis des années à une mailing liste tournant autour de l’OuLiPo (OUvroir de LIttérature POtentielle – cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Oulipo) et donc de la littérature à contraintes.
Cette contrainte de pangramme phonémique, comme vous l’appelez, a été adressée en 2002 et appelée hétéropanphonème.
Vous trouverez ici dans les archives d’un des membres quelques essais:
http://www.gef.free.fr/oulipo10.html#date080202
(j’en reprends un ici à titre d’exemple:
Un gosse puant, jeune, a deux gnons. Coutume ? Ouais, chose
invérifiable !
)
Et du même membre, GeF, bien plus impressionnant, un sonnet octosyllabique entièrement constitué de telles pangrammes phonémiques.
Détails: http://www.gef.free.fr/oulipo10.html#pansonneme
Lettre d’un vieux gourmand
à une gente damoiselle,
*suivie de sa réponse
J’étais un vigneron pas bien,
homme aux choix luxueux, doux gants neufs.
Présentons-nous chu comme un veuf,
agneau bleu : je suis gai doyen.
Chanceux, j’avais plus d’un moyen :
te cuire aux oignons gnou et boeuf.
Vois : du rhum luit. Je goûte un oeuf
-seize oeufs !- et champagne ô combien…
Viens chez moi, jeunesse, aux campagnes :
un loup on fut, gobeuse d’huîtres !
J’eus un vin chinois, ô compagne.
— Mais ce gluant bouffeur est odieux !
Jeune, un cochon suant vos épîtres
fait bagne moins goulu. Adieu !
Un bon vin blanc! /œ̃bɔ̃vɛ̃blɑ̃/
Réduction de pangramme phonémique aux voyelles nasales. Servir frais!
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