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What is the capital of Tunisia?

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What is the capital of Tunisia?

Étymologie de « est-ce que »

On ne trouve nulle part de source d’une hypothétique particule esk qui serait antérieure à la forme est-ce que.

Il ne peut donc s’agir que d’une retranscription phonétique de la structure interrogative est-ce que qui est attestée depuis longtemps en français. Voir aussi Interrogation périphrastique, Gabriel Wyler.

Comme toutes les locutions, est-ce que doit être considéré comme un tout. L’écrire esk est une manière astucieuse d’insister sur son irréductibilité mais il ne faut pas prendre esk au pied de la lettre, lui chercher une autre origine que phonétique ou une existence officielle en français.

En revanche, la graphie esk, et ses dérivés eske / eski, se retrouvent comme marqueurs interrogatifs dans beaucoup de créoles à base lexicale française.

La question posée par un utilisateur demande qu’on interprète, à la lumière de l’étymologie, la portée d’un texte linguistique lu sur Wikipédia, soit la note 43 de l’article Français québécois.

L’article porte sur une variété du français populaire issue d’une koïnè parlée au 17e siècle à Paris et dans d’autre centres urbains de la France. En partant, on n’est pas dans un registre qui fait appel au français standard, une variété qui se transmet par l’école avec des conventions orthographiques bien arrêtées. Dans la note, il est question, avec référence aux auteurs Paris (1887) et Wittmann (1995), de deux particules interrogatives, -ti et esk- qui, en compétion, ont marqué l’évolution de la koïnè pour aboutir à des usages divergents dans les variétés du français populaire parlées en Europe et dans les Amériques.

Dans leurs publications scientifiques respectives, les deux auteurs cités expliquent les origines et l’histoire des deux particules. Gaston Paris dérive -ti de -t-il et note qu’il est encore en usage dans les “patois” régionaux de l’Europe francophone alors que Henri Wittmann démontre que -ti est la particule interrogative en usage dans les parlers populaires des Amériques, avec la variante -tu au Québec. Quant à esk, Wittmann la dérive de la périphrase est-ce que et note que son usage s’étend aux variétés du français populaire d’Europe et à la plupart des variété du créole français.

Du côté théorique, Tesnière admet au moins dès 1959 que la particule interrogative esk tirée de la périphrase est-ce que est une particule opaque et indivise du français parlé, une position qui aujourd’hui fait consensus parmi les linguistes. Plus de détail sur Google.

Diachroniquement, c’est à dire si on veut suivre l’historique de la perte de transparence qui affecte cette particule, le passage de est-ce que à esk constitue un cas d’univerbation, soit le résultat d’un processus par lequel une expression figée issue d’une périphrase est condensée en un mot simple et indivis.

 

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