Au Québec le terme utilisé est “logiciel libre”.
En fait, l’expression free software en anglais a fait couler beaucoup d’encre (ou au moins beaucoup d’électrons) justement parce qu’elle est ambiguë à cause du double sens de l’adjectif free. En français, on utilise des mots différents pour ces deux sens : gratuit signifie que l’on n’a pas à payer (free as in free beer), libre signifie que l’on peut en faire ce qu’on veut ou presque (free as in free speech). C’est au point qu’on dit quelquefois libre software en anglais pour parler de logiciel libre.
« Logiciel libre » est l’expression consacrée pour traduire l’expression free software dans le sens d’open source. Elle s’est popularisée dans les années 1990 en même temps que Linux. Je ne sais pas qui l’a inventée (Richard Stallman, peut-être, puisqu’il parle français ?) ni s’il y a eu une volonté consciente de l’introduire ; la construction est naturelle en français. La plus ancienne occurrence que je trouve sur Google Books est date de 1989 (pour parler de Scilab, qui n’est pas un logiciel libre au sens actuel et qui je crois ne l’était pas à l’époque, mais dont le source était disponible — cela dit, c’était avant que les théories modernes sur ce qui constituent un logiciel libre soient bien établies).
Si la question est de traduire l’ambiguïté de « free software », c’est difficile. Je doute qu’on puisse faire mieux que « logiciel gratuit », ce qui ne dit pas si le logiciel est aussi libre ou non.
Je ne sais pas si c’est accepté en France, mais je sais qu’au Canada le terme « gratuiciel » est accepté comme traduction directe de freeware.
Logiciel libre suffit, à l’utilisateur de définir l’étendue de la gratuité.
Merci à Gilles pour l’historique, cependant, les mentions légales sont là pour lever l’ambiguïté relevée.
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